Kachgar, à l’extrême Ouest de la Chine, était l’oasis des grands départs et des grands retours à l’époque des caravaniers. Depuis Urumqi, Loïc et Geoffroy empruntent la route du Nord pour aller jusqu’à Kachgar, point de départ de leur expédition. Itinéraire naturel des échanges, cette route livre rapidement son secret : elle est jalonnée d’oasis, autrefois véritables stations-service pour caravaniers.

Après un franchissement laborieux de la frontière chinoise, la première rencontre de Loïc et Geoffroy avec le Kirghizistan est celle des steppes somptueuses et d’une famille d’autostoppeurs sympathiques. Arrivés à Osh, ils sont accueillis par des nomades et partagent leur mode de vie : après une nuit passée dans la yourte, ils se réveillent à l’aube pour traire les juments dont on boit le lait.

Une conversation avec un jeune homme nous laisse deviner la difficulté des conditions de vie dans les steppes, mais aussi la grande richesse de la culture nomade et la fierté de ces hommes et de ces femmes. Ces peuples semi-nomades sont fiers de leur mode de vie en adéquation avec la nature. Pour autant, la jeune génération ne tient pas à le reproduire car il n’offre pas les facilités et les perspectives d’épanouissement de la civilisation occidentale. Le jeune homme se retrouve partagé entre le désir fort de vivre en phase avec ce monde occidental, et celui d’assurer la pérennité des traditions ancestrales… S’il rêve d’une vie plus facile en ville, pour autant, il refuse d’abandonner son héritage culturel et son identité nomade.