Un mois plus tard, nos frères atteignent la Vallée de la Ferghana, grenier agricole et jardin potager de l’Ouzbékistan. Deuxième exportateur mondial de coton, l’Ouzbékistan approvisionnait toute l’Union Soviétique en coton. Pour produire tout cet « or blanc », il a fallu irriguer à outrance (1,5 millions d’hectares y sont consacrés) et mettre les déserts sous perfusion hydraulique, aux dépens des sources d’eau comme la Mer d’Aral, asséchée aujourd’hui. À la rencontre des étudiants travaillant l’été dans les champs, des fermiers et des agriculteurs, Loïc et Geoffroy tentent de comprendre comment et pourquoi ces acteurs de l’eau utilisent cette ressource, quelles sont les contraintes qu’elle impose. Face au manque d’eau, ont-ils des solutions à apporter et quelles sont leurs préoccupations ? Ces personnes nous montrent que sans alternative possible, face au manque de développement, le gaspillage de l’eau ne pourra cesser en Ouzbékistan. En effet, la culture du coton est certes « hydrophage », mais c’est la seule source de revenu pour la majorité de la population, faute d’industrialisation. Les pêcheurs, minoritaires, peinent à faire entendre leur cause, et aucune solution n’est apportée à ce problème considéré comme local, alors qu’il exige des réponses globales. Nos deux frères nous expliquent ce qu’est l’eau virtuelle.