L’exploitation du pétrole exige de très importantes quantités d’eau, comme nous l’apprenons à Bakou. La riche capitale de l’Azerbaïdjan doit son développement au pétrole. Pour produire un litre d’or noir, il ne faut pas moins de cinquante litres d’or bleu ! Or, la ville de Bakou est privée d’eau : son climat est aride, comme les steppes du Caucase qui l’entourent. Une seule solution : acheminer l’eau des montagnes vers la ville. L’occasion de nous demander quel est l’impact de notre consommation d’énergie sur la ressource en eau. En Géorgie, nous découvrons l’enjeu géopolitique de la Mer Noire. La position de carrefour énergétique du pays est à la fois sa chance et son fardeau, car elle lui offre des opportunités mais attire sur lui les convoitises.
Arrivés en Turquie, Loïc et Geoffroy s’intéressent au projet de barrages GAP (Great Anatolian Project), destiné à fournir de l’eau pour l’irrigation et de l’électricité pour l’industrie dans la région pauvre de l’Anatolie, peuplée essentiellement de Kurdes. L’eau apparaît ici comme un enjeu politique et économique à la fois, puisqu’en permettant le développement, elle peut participer à la stabilisation de la région. Pour les agriculteurs, les barrages ont permis non seulement de diversifier la production agricole, et donc l’alimentation, mais aussi d’améliorer la vie de tous les jours, grâce à l’électricité. Pourtant, ils ont aussi provoqué des déplacements de population et, en inondant des vallées entières, ont bouleversé des écosystèmes. La question de l’approvisionnement en eau apparaît alors dans toute sa complexité, y compris géopolitique, puisque les barrages du projet GAP privent la Syrie et l’Irak de l’eau du Tigre et de l’Euphrate qui coulent dans les trois pays.
En savoir plus sur les barrages…
• Le Projet GAP
• Le Barrage des Trois Gorges (Episode 4)