À l’issue d’un parcours de six heures dans le Massif des Tangula Shan, Loïc et Geoffroy atteignent la source du Yangtsé Kiang. À 6 621 mètres d’altitude, ce sont les glaciers du Tibet qui, fondant goutte par goutte, donnent naissance au plus grand fleuve d’Asie. Leur première rencontre est celle de l’immensité. Au cœur de l’Himalaya, ils se trouvent dans les plus hautes montagnes du monde, dans le troisième plus grand pays du monde, et vont suivre les traces du plus long fleuve d’Asie, troisième plus grand du monde !
Bravant les insomnies et les maux de tête provoqués par l’excitation et le mal des hauteurs, ils partent à la rencontre de la population. C’est Tchinchaoli, une jeune fille de 16 ans, qui croise leur route en premier. Elle vit ici avec sa mère pendant les grandes vacances, et étudie en ville pendant l’année scolaire. Tchinchaoli propose à nos deux explorateurs de passer une journée avec elle et de découvrir ainsi à quel point la corvée d’eau et de linge sont consommatrices de temps et d’énergie. Hommes, femmes, enfants et anciens, tous vont chercher l’eau tour à tour, à pied, à vélo, en charrette ou à moto, en fonction des moyens à disposition. Lorsque les sources gèlent, il faut parfois marcher quatre heures durant pour trouver de l’eau. Ce temps consacré à l’eau, c’est autant d’heures perdues pour les loisirs, les études, ou le développement d’activités qui permettraient d’améliorer le niveau de vie.
Dans cette région que l’industrialisation n’a pas encore atteinte, le problème de la pollution commence néanmoins à se poser : faute d’infrastructures et de systèmes de gestion adaptés, les déchets sont jetés dans la montagne, ou, comme on l’observe à Yushu, dans la rivière. Que faire pour éviter la pollution du Yangtsé et des montagnes, qui met en danger l’équilibre de l’écosystème et la beauté des paysages ?
Extrait Episode 1 from BIGLO on Vimeo.
Vous prendrez bien un verre de lait de yack ? Dans les régions reculées du Tibet, le lait de yack est très apprécié car très nourrissant et très précieux. Il est considéré comme une denrée de choix par la population, dont l’alimentation reste peu diversifiée. Pourquoi ? Le nomadisme, comme l’altitude, empêchant la culture de céréales. Ce lait permet de faire de la crème, du beurre et du fromage, appréciés au petit-déjeuner !