Mégalopole en pleine transition, Chongqing est l’étape médiane dans l’expédition des deux frères, mais aussi un véritable tremplin qui fait passer la Chine de l’Ouest, plus pauvre, à la Chine de l’Est, de plus en plus développée. Imaginez, il y a cinq ans, cette municipalité-Province était un paysage de campagne… Aujourd’hui c’est une coulée de béton, qui compte 38 millions d’habitant et voit les tours pousser comme des champignons. Il le faut, pour accueillir les 1 000 nouveaux habitants qui viennent s’y installer chaque jour. Chongqing constitue une étape importante pour les deux frères, car ils réalisent lors de la visite d’un chantier de la ville que sans eau, il n’y a pas de béton et donc pas de tours gigantesques… L’urbanité, jusque dans son architecture, dépend de l’eau.

Autour d’une bière partagée un soir avec des étudiants chinois, les jeunes évoquent les travers de l’abondance, et de la facilité de l’accès à l’eau : on perd facilement de vue la préciosité de la ressource, et la nécessité de la préserver, et l’on oublie le confort qu’elle nous procure, au prix de son gaspillage.

Plus tard, ils rencontrent des ingénieurs qui travaillent à la construction du réseau sanguin de la ville : l’adduction d’eau potable, la collecte et le traitement des eaux usées. C’est également à Chongqing que Loïc et Geoffroy donnent leurs motos et achètent un véhicule très populaire en Chine : le tricycle à moteur. Ils filent à toute allure vers de nouvelles aventures et des paysages qui à coup sûr, vont encore les surprendre.



Extrait Episode 3 from BIGLO on Vimeo.



Le rôle du Yangtsé pour la Chine, paroles d’ouvriers à Chongqing :

« À chaque étape de notre travail, on a besoin de l’eau. L’eau sert pour faire le mortier, plâtrer les murs et nettoyer les façades. Il faut toujours et encore de l’eau, c’est primordial, on ne pourrait rien faire autrement ! »

« Tout Chongching utilise l’eau du Yangtsé, il nous tient tous en vie. C’est pour cette raison qu’on le considère comme le fleuve-mère… Eh oui, que ferait la Chine sans le Yangtsé ? »


L’accès à l’eau, parole d’étudiant à Chongqing :

« J’ai le sentiment que le confort des villes modernes nous pousse à ne pas faire attention à l’eau et à la gaspiller. À l’époque de nos parents, ils devaient porter l’eau, et d’une certaine manière ils étaient obligés de la considérer avec respect. Pour nous aujourd’hui c’est l’inverse, son accès est facile et nous la négligeons. Je pense que nous allons devoir tôt ou tard approfondir nos connaissances sur l’eau, afin de mieux l’économiser et la protéger. »