Loïc et Geoffroy arrivent à Wuhan, ville de 9,7 millions d’habitants. À l’institut d’Hydrobiologie de la ville, M. Wang Ding, professeur d’université, leur parle des conséquences de l’activité humaine sur les espèces marines du fleuve, et notamment de la disparition du dauphin du Yangtsé (lien vers les conséquences de la pollution sur les espèces marines dans le Yangtsé). Les animaux ne sont pas les seuls à être menacés par les activités menées dans le bassin du Yangtsé : les hommes dépendent du fleuve pour se nourrir et pour produire, il est donc impératif qu’ils le protègent.

Et si on tentait un petit plongeon pour se rafraîchir ? Alors que Loïc se baigne dans le Yangtsé, aux effluves de pastèque, nos deux explorateurs se lient d’amitié avec une famille de pêcheurs de fer. Le lendemain, ils passent la journée sur leur bateau. Tous les matins, armés d’aimants attachés à une corde, les trois fils de la famille partent sur leurs embarcations pour remonter le fer perdu dans le fleuve. Après quelques centaines de kilomètres, ils atteignent l’île de Chongming, où des projets de villages écologiques sont en train d’être mis en place. L’eau y est traitée de façon écologique, par les bactéries et par la rhizosphère, c’est-à-dire les racines.


Extrait Episode 5 from BIGLO on Vimeo.


Après 5 mois d’expédition, nos deux frères arrivent enfin à Shanghai. Cette ville incarne la modernité. Ils visitent le plus grand parc industriel d’Asie où l’eau est assainie avant d’être rejetée dans la mer. Les ingénieurs leur expliquent leur travail : « L’eau est très polluée  parce qu’elle rend infiniment plus de services ici que dans les montagnes du Tangula Shan. C’est donc vital de la gérer avec parcimonie et sérieux. Notre mission est d’adopter des méthodes qui reposent sur des technologies avancées pour traiter ces eaux usées afin de pouvoir les réutiliser et rendre ainsi notre développement durable.»

L’ultime étape est franchie : les voici à l’embouchure du fleuve, où ils observent le troisième plus grand port du monde, qui sera en 2020 le plus important du monde, à l’issue des travaux d’élargissement. Les frères réalisent à quel point le Yangtsé-Kiang est une véritable autoroute de croissance.


Les conséquences de la pollution sur les espèces marines dans le Yangtsé

Entretien avec le Professeur Wan Ding

En quelques chiffres :

350 espèces animales différentes

Les espèces les plus célèbres : esturgeon, dauphin, marsouin

L’esturgeon : peut mesurer 7 mètres pour 700 kg

Nombre de dauphin recensé dans le Yangtsé : 0 en 2006 ! L’espèce a malheureusement officiellement disparu.

Les facteurs qui contribuent à la disparition des espèces marines dans le Yangtsé :

  • la pêche,
  • la navigation,
  • les ouvrages hydrauliques (notamment par l’utilisation d’explosifs pour élargir les voies navigables),
  • la pollution ,
  • l’aménagement des berges.

Et quelles conséquences pour les hommes ?

« Le bassin du Yangtsé nourrit 40% de la population chinoise et génère plus 60% des richesses du pays. Il y a donc une contradiction à dépasser dans le monde actuel, qui veut d’une part protéger la biodiversité et d’autre part favoriser à tout prix la croissance… » Protéger le fleuve est indispensable pour la poursuite du développement du pays. La préservation de l’environnement et l’amélioration des conditions de vie ne sont nullement contradictoires, bien au contraire.