Aux abords des villes ou dans les campagnes, les habitants des favelas du Brésil volent l’eau de la ville pour survivre. Heureusement, les municipalités ferment les yeux sur ces pratiques illégales car elles savent que sans cette eau, ces populations ne peuvent pas vivre. Face à cet état de fait, des associations de quartier mettent en place des solutions alternatives. Ainsi, à Saõ Paulo par exemple, les habitants de la favela « Ponte Grande Divina Providencia » sont prêts à payer pour avoir un compteur qui leur permettrait de ne plus vivre dans des conditions d’hygiène dégradantes.
Après le Brésil, Loïc et Geoffroy passent également au Chili où ils découvrent de drôles de filets… à brouillard ! Ils se rendent ensuite chez les Incas. La tradition orale, très vivante en Amérique Latine, a permis au culte de l’eau de se perpétuer de génération en génération. Grâce à cette croyance, des canaux hérités de l’époque précolombienne sont toujours en service aujourd’hui. L’eau ainsi domptée coule dans des endroits qui défient l’hostilité de la nature….
En Argentine, les frères découvrent les dangers de l’arsenic. Présent naturellement dans la composition de plusieurs roches, il est un autre danger venu de la nature. On le retrouve également dans les effluents industriels. Il devient un poison mortel pour l’homme quand il s’introduit insidieusement, par le biais de l’eau, dans la chaîne alimentaire.
Le filet collecteur de brouillard au Chili
Dans la ville côtière de Chañaral, adossée à l’Atacama, un des déserts les plus arides du monde, un projet innovant a été imaginé : le filet collecteur de brouillard. Ici l’eau du ciel est rare, mais la brume de la mer, quant à elle, est fréquente. Des ingénieurs ont imaginé de capturer l’eau du brouillard en mettant sur pied de grands filets, semblables à des filets de ping-pong, afin d’approvisionner la vallée en eau.
La brume vient de l’océan et gravit la montagne, poussée par les vents. Elle passe à travers les mailles, laissant derrière elle les gouttelettes qui ruissèlent. Elles s’accumulent dans une gouttière, reliée à des tuyaux qui conduisent l’eau jusqu’à la vallée, où elle est recueillie dans un collecteur d’eau. Ces filets permettent de capter en moyenne de 100 à 150 litres d’eau par jour et par filet, et de cultiver des tomates toute l’année malgré la sécheresse de la région.